Je n’arrive pas à me retenir, je suis totalement et expressément en situation d’explosion. La situation actuelle, ne me laisse pas indifférent. Moi je suis habituellement calme, serein, tranquille. Aller, je fais un coup de gueule, je vais péter les plombs. Je souhaite écrire aussi sur l’incompétence pour avoir pris des décisions peu agréables pour nous-mêmes ou pour des proches. (vous comprendrez de qui je parle.) Mais à côté de cette incompétence très humaine, donc très banale, nous verrons que notre société produit également une incompétence systémique, techno scientifique ou pseudo-scientifique même, qui s’immisce dans nos vies et s’intègre, sans que nous ayons vraiment conscience, dans notre vie.
Les sciences et technologies appliquées créent en effet une multitude des situations qui sont sources d’une incompétence fondamentale et peut-être irréversible. Quelles sont les caractéristiques de cette incompétence systémique ? Comment et où se développe t’elle ? Dans les écoles ? en entreprises ? en centre de formation ? ou à l’ENA. Pourquoi s’agit-il d’incompétence et non d’inconnaissance ? Que pouvons-nous faire pour limiter voire à endiguer cette perte de prise sur la réalité ? Une déconnexion complète avec la réalité. À tiens, en écrivant cette ligne, j’ai une pensé à OVH ; ha ha ha. Bordel, mais ce n’est pas possible. Je vais tâcher d’y répondre sans correction, avant de voir aussi en quoi, elle peut être « productrice ». Vous allez me prendre pour un fou. Non, t’inquiètes !!
Pour aborder la dimension de l’incompétence, je veux évoquer ici quelques expériences personnelles. Cela paraîtra sans doute paradoxal, mais, étant Informaticien de métier, peut-être un petit peu scientifique aussi, je peux affirmer que l’incompétence, je connais ! Ou plutôt, je l’observe. Formé au départ pour développer et déployer des applications, mon parcours professionnel m’a entraîné dans l’informatique, le milieu médical, le consulting, la communication web, la formation de formateurs, d’enseignants et de cadres pédagogiques, et l’AFEST etc. Autant de domaines pour lesquels je n’étais pas préparé, et de loin. Mais au bout du compte, je dois reconnaître que ces expériences multiples ont été intéressantes, forcément enrichissantes et — un peu d’immodestie n’est pas ici déplacé — assez réussies. Bien sûr, certains considéreront qu’un informaticien qui quitte le domaine de la « pure logique » (la logique pure n’existe plus). Dans notre culture obnubilée par le culte de la discipline et de l’expertise, ces papillonnages ne font pas très sérieux. Au mieux une petite note en bas de page dans mon CV.
Je ne parle que de ce que je connais bien, s’entendons souvent dire pas pour certain.(atteint du symptôme de la compétence ou certainement de l’incompétence inconsciente) En toute logique définir la compétence sur le sujet. On tourne en rond ? Il ne faut pas chercher longtemps. Les incompétents sont parmi nous. Pour beaucoup, l’incompétence serait même une qualité largement répandue, dans la mesure où nos gouvernants semblent en disposer en quantité non-négligeable. Politiciens, industriels, autres managers, je vous rassure des formateurs aussi : les médias nous abreuvent de récits vantant les nons mérites de nos dirigeants. « La gouvernance des incapables ». HO, je sens la réponse : HO, je sens la réponse : je répondrais Alors pourquoi vouloir le pouvoir ? Si nous sommes incapables de prendre des risques ?
Oui sérieusement, ils sont perdus ? Cette incompétence est elle une donnée fondamentale du profil de tout un chacun ? Sera-t-elle une compétence comme une autre ? Si l’on en croit le fameux principe de Peter, chacun de nous atteint, tôt ou tard, son niveau d’incompétence. Moi je l’attends mon niveau d’incompétence, mais je m’en fou PAR CEQUE LE PLUS IMPORTANT POUR MOI : MA CONSCIENCE ME SUFFIT. !!
Dès le début de la carrière de chacun de nous, nous sommes confrontés aux limites de notre propre connaissance — et donc de leur compétence. Mais la réalité du savoir, de la recherche et de la compétence est tellement plus complexe ! Le passage de la science académique linéaire. Un protocole construit par la politique de l’enseignement, des courants, des théories. Bref, la science du monde réel ne se fait pas toujours en un tour de molécule, une ligne de code, ni avec de l’AGILE ni le MCD. Parce que, nous nous sommes éloignées des problématiques et les systèmes qui intéressent l’humain, la conscience, l’âme, notre propre bonheur. (l’essentiels)
Mon parcours hautement non-linéaire, je le revendique m’a en tout cas convaincu d’une chose : l’incompétence peut-être, dans certaines conditions, sinon une ressource nécessaire, du moins une aide appréciable. Le fait qu’elle soit avouée, et même exploitée m’a bien aidé dans mon parcours et dans mon exploration du monde. Je n’ai jamais hésité à reconnaître tout haut mes limites, mais on m’a souvent fait comprendre tout bas que mes (modestes) compétences pouvaient être utiles ailleurs. Mon cas est loin d’être particulier. Mobilité verticale et horizontale, transfert de compétences et autres approches pluri-voire interdisciplinaires : ce subtil dosage de compétences éprouvées et d’incompétences assumées est aujourd’hui au cœur des stratégies de notre compréhension du réel, de la création d’une autre société, de la formation ou bien sommes nous déjà égarés ?
SB
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