La réforme REVA VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) a été accueillie avec enthousiasme et de grandes promesses. Présentée comme une solution parfaite pour simplifier et démocratiser la validation des acquis, elle a rapidement suscité des attentes énormes. Pourtant, en 2024, la réalité révèle une tout autre histoire. Si le déploiement technique de la plateforme n’a rencontré aucun obstacle, les véritables problèmes viennent des acteurs de terrain, notamment les certificateurs, qui freinent son succès.
L’objectif principal de REVA VAE était de simplifier le processus de validation. En remplaçant l’ancien livret 1 et 2 par un système de téléversement rapide, la réforme semblait vouloir faciliter la vie des candidats. Cependant, cette simplification cache une nouvelle complexité. Les certificateurs, traditionnellement réticents au changement, se montrent particulièrement sceptiques. Ils dénoncent une perte de rigueur et une qualité de traitement insuffisante, compliquant ainsi un processus censé être simplifié. L’une des grandes promesses de la réforme était l’intégration de nouveaux diplômes et titres sur la plateforme. Cependant, force est de constater que cette promesse reste lettre morte. Où sont les diplômes et titres qui devaient enrichir l’offre ? Le retard accumulé n’est pas dû à des contraintes techniques, mais bien à une réticence des certificateurs à participer pleinement. Cette inertie freine l’avancée de la réforme et laisse de nombreux candidats dans l’incertitude et particulièrement les accompagnateurs VAE.
Les Financements Le Talon d’Achille de la Réforme
Les retards de financement ajoutent une autre couche de dysfonctionnement à la réforme REVA VAE. Les candidats voient leurs dossiers s’accumuler sans traitement, les accompagnateurs et architectes sont laissés dans l’attente, et les prestataires voient leurs factures impayées. Cette situation crée une tension insoutenable. Sans financement rapide et adéquat, la réforme risque de s’effondrer sous son propre poids. Malgré ces écueils, tout n’est pas perdu. La réforme VAE peut encore réussir si des mesures décisives sont prises. Les financements doivent être débloqués sans délai pour assurer un traitement fluide et rapide des dossiers. De plus, il est crucial que tous les acteurs, y compris les certificateurs, s’engagent totalement et sincèrement dans le projet.
La réforme REVA VAE avait tout pour réussir, mais elle se heurte à des dysfonctionnements majeurs. Les ambitions initiales sont encore réalisables, à condition que les acteurs cessent de freiner son déploiement et que les financements nécessaires soient rapidement alloués. Le succès de cette réforme ne repose plus uniquement sur des promesses, mais sur une action concrète et coordonnée. Il est temps pour tous les participants de jouer le jeu et de transformer cette vision ambitieuse en une réalité concrète et bénéfique pour tous.
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