AFEST : Traiter la Compétence comme un Processus Dynamique

Dans le vaste paysage de la gestion des compétences, une approche novatrice émerge, transcendant les frontières conventionnelles et apportant un nouvel éclairage sur la manière dont nous percevons et développons les compétences au sein des organisations. Cette approche révolutionnaire est encapsulée dans la première clé des Actions de Formation en Situation de Travail (AFEST) : traiter la compétence comme un processus dynamique plutôt que comme une simple somme de ressources statiques.

Guy Le Boterf, pionnier dans le domaine du management des compétences, a longtemps plaidé en faveur d’une vision dynamique de la compétence. Selon lui, la compétence ne se réduit pas à une liste figée de connaissances et de compétences, mais plutôt à un processus évolutif, en perpétuelle construction et adaptation. Cette perspective est parfaitement en phase avec les défis contemporains auxquels font face les organisations, caractérisés par leur complexité croissante et leur besoin constant d’innovation et d’adaptation.

Rejoignant cette vision éclairée, Sofiane Bakhouche, expert en transformation digitale et fondateur de LightMap, apporte son propre éclairage sur la manière de concevoir et de développer les compétences dans un monde en mutation rapide. Pour Bakhouche, traiter la compétence comme un processus dynamique implique de reconnaître que les compétences évoluent dans un contexte spécifique et sont influencées par une multitude de facteurs, tels que les technologies émergentes, les changements socio-économiques et les aspirations individuelles.

En adoptant cette perspective, les organisations peuvent transcender les limites traditionnelles de la formation et du développement des compétences, et créer des environnements de travail qui favorisent l’apprentissage continu et l’adaptabilité. Plutôt que de se concentrer uniquement sur l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques, les AFEST encouragent les individus à s’engager dans des situations de travail réelles, où ils peuvent mettre en pratique leurs compétences, les tester, les ajuster et les développer en temps réel.

Cette approche centrée sur le processus permet également de mieux intégrer les compétences dans le contexte global du travail, en mettant l’accent sur les résultats et les performances plutôt que sur les seules aptitudes techniques. En reconnaissant que les compétences sont intrinsèquement liées à des activités spécifiques et à des contextes particuliers, les organisations peuvent mieux aligner leur développement des compétences sur les objectifs stratégiques et les besoins réels du marché. En fin de compte, traiter la compétence comme un processus dynamique est bien plus qu’une simple réorientation des pratiques de formation et de développement. C’est une invitation à repenser fondamentalement notre manière de concevoir, de développer et de valoriser les compétences, en reconnaissant leur nature complexe et évolutive. En embrassant cette approche, les organisations peuvent libérer le plein potentiel de leurs collaborateurs, favoriser l’innovation et la créativité, et prospérer dans un monde en constante mutation.

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